23 juillet 2015
Il y a des jours où finalement on est plutôt content d’avoir vu son toubib. D’abord, il revenait de congé, il était donc plutôt de bonne humeur, souriant (ce qui ne court pas les rues chez les oncologues).
Nous avons commencé par discuter de mon ressenti, de ma fatigue, des derniers événements et de la chimio. Je ne vais pas vous rédiger de nouveau ce qui a déjà été écrit il y a quelques messages en arrière. J’en peste de cette chimio qui me pourrit la vie comme vous avez pu le constater fidèles lecteurs que j’aime. J’en peste et finalement je vais y replonger pour 4 cures de plus si je tiens le coup jusque-là. Evidemment, ça bouscule un peu mes projets de vacances à court terme, et ça va me donner tout le reste de l’été à en baver.
Mais qu’est ce qu’il nous raconte ce con de se réjouir de continuer une chimio et de se pavaner avec son été pourri.
Et bien, figurez-vous que je me réjouis parce que mon compagnon de voyage vient de battre sérieusement en retraite. L’ensemble des métastases osseuses ont tellement diminué qu’elles sont presque imperceptibles sur la scintigraphie. L’ensemble des métastases ganglionnaires ont très largement diminué d’au moins la moitié de leur volumes initiales, et enfin le PSA a chuter de 2/3 par rapport au début de la chimio avec Jevtana. C’est donc avec le sourire que mon onco m’a proposé très sérieusement de continuer ce traitement jusqu’au maximum toléré soit 10 cures au total.
Son analyse est simple, l’affaiblissement du cancer sera tel qu’il faudra logiquement qu’une surveillance de principe pendant un bon moment à la fin du traitement.
C’est un temps énorme de gagner qui va me laisser beaucoup plus de temps pour mes voyages. Ce n’est pas une rémission, dans mon cas ça n’existe pas mais c’est au mieux du temps, beaucoup plus de temps à vivre et à voyager. Le mot de la fin de mon onco a été de me confier qu’il aimerait bien noté une telle amélioration avec bon nombre de ses patients. Je crois que c’est très clair.
Carnet de bord d'un voyage que je n'ai pas choisi avec un cancer de la prostate. J’ai 53 ans, pas de gènes urinaires, pas de douleurs, pas d’antécédents familiaux, pas de symptômes de fatigue, pas de perte de poids. Sur les conseils de mon médecin traitant je fais un examen sanguin. Résultat, cancer de la prostate métastasé... Début du voyage avec mon cancer le 25 janvier 2012.
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