22 mars 2017
L'épilogue est la dernière partie, la fin d'une histoire, ou plus précisément, ce qui termine, conclut une action longue et embrouillée.
Pour la durée, je laisse chacun juge de son point de vue, pour ce qui est de la complexité et de la contradiction des nombreux écrits, en cinq années, il y en a eu des situations qui y ont contribué très largement. Les nouvelles étaient souvent inattendues et parfois s’opposaient aux propos d’un ou deux messages précédents. C’est le rythme du cancer qui nous amène de la colère à l’espoir et inversement qui en est responsable. Il n’est pas toujours simple de prendre le recul nécessaire pour éviter de rédiger une partie qui à terme s’avérera fausse ou incomplète.
Ce message ne sera pas le seul de cet épilogue. C’est une conclusion qui comportera encore des colères même si de ce côté-là, elles sont de plus en plus atténuées, mais petit à petit, la matière à vous raconter mon parcours va manquer et l’intérêt s’amenuiser.
Ma dernière séance de chimio a été refusée et il n’y en aura pas d’autres. Le corps ne le supporte plus. Jeudi 16 mars, lors de ma consultation avec l’oncologue, il m’a été précisé que nous allons nous concentrer sur la gestion de la douleur.
Quelques séries de radiothérapie osseuses, principalement sur les vertèbres, sont prévues pour atténuer ces effets dévastateurs de souffrance.
J’ai également été formé à gérer au mieux mes prises d’antalgiques et plus particulièrement de morphine.
L’oncologue de l’ICM, qui me suit depuis ce temps, m’a invité à reprendre contact avec Gustave Roussy à Villejuif au cas où il y aurait un essai clinique, mais là mes cocos, il ne faut pas trop rêver ou croire au Père Noël. Pourquoi fuir la réalité de la situation, pourquoi nier l’évidence. En tant que médecin chercheur, il est autant au courant que Gustave Roussy des possibilités qui s’offrent à mon cas.
Il m’a très bien fait comprendre qu’il n’y avait plus rien dans la pharmacie à mon stade et que dans l’état de ses connaissances, il ne pouvait plus me proposer de traitement.
Je suis arrivé au moment où on déborde d’empathie et de prévenance vis-à-vis de ma petite personne. La nouvelle équipe qui va me prendre en charge est particulièrement chaleureuse. On m’a de nouveau chaudement conseillé de consulter un de leur psy, et cette fois, j’ai accepté.
Pour ce qui est de l’espérance de vie, je crois que si nous parlons d’année il n’y aura pas de S à ce mot, et pour la suite, personne ne peut ou ne veut se prononcer.
Le moral reste bon. Je m’étais préparé à ce type d’annonce depuis le début. Maintenant il me faut un peu de recul et d’organisation pour vivre pleinement cette période avec mes très proches.
Je ne veux pas de vos réactions du type "courage…, il y a surement une solution…, la recherche avance très vite…, etc"
Restez simplement vous-même. Je n’ai pas besoin d’être rassuré.
S’il y a une solution, elle viendra naturellement, pour le reste comme je l’ai rédigé maintes fois, ça n’a rien à voir avec le courage.
Carnet de bord d'un voyage que je n'ai pas choisi avec un cancer de la prostate. J’ai 53 ans, pas de gènes urinaires, pas de douleurs, pas d’antécédents familiaux, pas de symptômes de fatigue, pas de perte de poids. Sur les conseils de mon médecin traitant je fais un examen sanguin. Résultat, cancer de la prostate métastasé... Début du voyage avec mon cancer le 25 janvier 2012.
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Ce qui m'inquiète, c'est que nous n'avons plus de nouvelles de ton clou.
RépondreSupprimerParce que, au-delà de ce coup de marteau, c'est important et satisfaisant de terminer ce qu'on a commencé, non ?
Le cancer
RépondreSupprimerC'est un jour, semblable à un autre
Que tu es entrée dans ma vie,
Dans mon être,
Au plus profond de ma chair.
Ton nom c'est cancer
Tu fais peur, l'évocation de ton nom
En dit long....
Tu es la mort qui s'immisce dans le corps.
À chaque fois que je respire
Je songe à la vie que tu m'infliges
Remplir mes poumons c'est te donner de l'air
Alors que je voudrais tant te faire taire.
Tu te fais faiseur de conscience
Donneur de leçons
Grand prêcheur de vérité
De la vie qui s'enfuie.
Tu es là, jour et nuit
Sans répit, attendant patiemment
Le moment de faiblesse
Pour accomplir tes désirs
Où le corps fatigué
Ne rêve que de se reposer
Enfin apaisé des douleurs qui le rongent
Et des peurs qui l'obsèdent.
Une énorme volonté
Des bras qui parfois se baissent
Même si on se donne pas le droit
De s'effondrer comme ca.
Regarder les amis partir
Les inconnus aussi
La communauté des "porta cat "
Comme une sorte de monde à part .
En voilà tant de veines paroles
D'un soir où le cœur n'a plus envie
De porter le masque pesant
Du sourire réjouit d'être encore en vie.
À qui peut on confier
Ces plus lourdes pensées
Simplement les laisser
Mourrir sur le papier
Pour ne pas inquiéter, Pour ne pas blesser,
Tout les êtres chers à ma vie
Chers à mon cœur
Se soir, juste cacher mes pleurs....
Carole 💝
Merci Carole
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