2 avril 2014
Ça y est, j’ai compris pourquoi je devais prendre de la cortisone. Depuis 72 heures je souffre le martyre comme si je m’étais fait transpercer de part en part du bas ventre jusqu’au rein gauche.
La cortisone est avant tout un anti –inflammatoire puissant qui dans le cas d’une prostate il va contribuer à diminuer son volume pour faciliter la miction urinaire. En arrêtant la prise de cortisone qui me provoquait des désagréments d’ordre physique, j’ai bloqué cette miction urinaire et augmenté la pression sur les reins, d’où cette douleur insoutenable.
La cortisone est un anti-inflammatoire des organes interne mais à la particularité, en effets secondaires, de provoquer une inflammation externe. Il va falloir faire avec. Je suis abonné aux effets secondaires au point que je pourrai servir de cobaye pour les labos.
Cela fait maintenant un peu plus de deux ans que j’ai appris la présence de mon compagnon de voyage. L’aspect bouffi, la mémoire qui part en vrille et les excès de fatigue sont devenu du quotidien qui n’est pas simple à admettre. Je ne peux plus travailler du tout, je n'arrive plus à mon concentrer sur une lecture et je ne peux presque plus écrire par manque d’inspiration, je ne peux plus marcher sur une longue distance sans trainer la jambe qui enfle au moindre effort et le moindre petit déséquilibre chimique de mes doses de médocs me provoque des douleurs.
A ce stade, ce n’est plus mon cancer qui m’accompagne sur ce voyage, c’est moi qui traine derrière lui, prisonnier, enchainé.
Carnet de bord d'un voyage que je n'ai pas choisi avec un cancer de la prostate. J’ai 53 ans, pas de gènes urinaires, pas de douleurs, pas d’antécédents familiaux, pas de symptômes de fatigue, pas de perte de poids. Sur les conseils de mon médecin traitant je fais un examen sanguin. Résultat, cancer de la prostate métastasé... Début du voyage avec mon cancer le 25 janvier 2012.
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