Un an déjà que ce voyage a débuté !



27 janvier 2013

C’est après m’être lamenté sur ma pauvre moustache dans le dernier post que je me suis rendu compte qu’il venait pile, poil de se passer un an entre le début du voyage avec mon cancer et maintenant.
Il y a des anniversaires que l’on n’a pas envie de fêter. En fait personnellement je n’ai jamais aimé les anniversaires, Quand on est tout petit, les parents et la famille s’agglutinent autour de vous pour bien vous faire sentir que vous êtes de plus en plus grand, et que vous allez bientôt leur ressembler, quel horreur, ressembler à ces vieux qui me bavent dessus. Quand vous êtes plus vieux, on s’empresse pour vous rappeler des souvenirs comme si vous n’aviez plus d’avenir et que vous étiez déjà complètement sénile, « tiens papy reprends du gâteau, c’est moi qui l’ai fait »…
Pour cet anniversaire, pas de bougies, pas d’embrassades, même pas vu passer, pourtant tout le monde y pense, un an déjà, un an avec cette merde qui ne veut pas se calmer.
Enfin, un an ce n’est pas rien quand même. L’imprécision des médecins de l’époque ne m’avait pas donné de calendrier, ils m’avaient simplement affirmé avec un ton de gagnant au loto que j’étais un cas rare, et à ces mots, je me demandai s’il fallait préparer ma valise pour m’exposer sur des colloques ou compter les jours.
Depuis ma curiosité m’a poussé à poser sans cesse des questions sur mon état et sur mon devenir, elle a fini par les anesthésier. Si vous êtes gravement malade et que vous voulez des précisions sur votre personne, n’importunez pas trop directement vos médecins, ils pourraient vous trouver trop agressif et ne pas vous répondre.
Certain ne savent pas et ne veulent pas le dire directement donc le mutisme plutôt que l’aveu de l’ignorance. D’autres savent très bien où vous en êtes et ne veulent surtout pas vous alarmer, enfin, certains croient savoir du moins en comparant avec l’expérience du vécu d’autres cas qui ne prêtent pas forcement à rire, donc le non-dit reste une règle qui peut ne pas faire peur.
Je ne m’attendais pas à être guéri en un an, d’autant que c’est incurable, mais du moins à une amélioration plus substantielle quelques 40 degrés sur l’échelle du PSA. De 97 je suis passé à 400 en cours d’année pour retomber à 53 vers début janvier 2013. Quand on sait que la tolérance maxi avant le signal d’alarme est à 5, il y a encore du chemin à faire.
La suite du voyage va peut-être prendre un tournant après la prochaine visite avec l’oncologue qui devrait me présenter le programme des réjouissances 2013.

Le paradoxe de la moustache



25 janvier 2013

Comme je le laissai entendre dans mon dernier message, l’état général du malade est de plus en plus satisfaisant. Après l’arrêt de la chimiothérapie, la fatigue a continué à m’accompagner de longs jours ; le moral suite au répit dans ce traitement en avait pris un coup, non pas que ce régime me manquait, mais le manque d’explication qui l’avait suivi, me laissait perplexe.

Je ne reviens pas sur la justification de cet arrêt qui est surement bien réfléchi du fait de la régression du taux de PSA qui était très faible. Comme je l’expliquai dans le précèdent message j’en ai profité pour mettre en place une cure de « médecine parallèle » s’il en est une. La Curcumine est je le crie haut et fort un produit tout à fait naturel qui a des effets surprenants. Son action d’anti poison agit sur les cellules pour les détoxiquer. La force de son effet ne permet pas de l’utiliser dans certaines chimio au risque de diminuer l’impact de la chimio elle-même. Pour les traitements de chimio sous Taxotère, il n’y a pas de problème en évitant d’en prendre deux jours avant et deux jours après les cures. Le reste du temps ces petites gélules jaunes vont en principe accentuer la portée  de la chimio dans le meilleur des cas ou ne rien faire dans le pire. En aucun cas ce type de traitement ne peut remplacer les traitements préconisés par vos médecins, ça reste un complément, uniquement un complément.

Toujours est-il que dans mon cas, l’action a été très visible avec une diminution importante du taux de PSA, je vais donc continuer ce traitement jusqu’à mon prochain contrôle, fin février et selon la suite du traitement qui sera mis en place, avec l’accord du médecin, je continuerai encore plus longtemps.

Avec la forme, les cheveux sont revenus, pour le moment c’est un peu la coupe d’un para qui revient de campagne, mais ça fait du bien, même si je n’ai jamais été traumatisé par la calvitie provoquée par le traitement de chimio. Ils repoussent plus blanc qu’avant la chute, mais ils repoussent bien.

J’ai longtemps lutté pour conserver ma moustache qui a tenu presque jusqu’à la fin du traitement. Mais le peu de poils qui restaient sous le nez n’avait plus la prestance qu’il convient. La décision fut difficile mais il fallut raser ces dizaines de poils résistants.

Avec la repousse des cheveux, j’ai laissé pousser la barbe, peut être inconsciemment l’envie de revoir des poils de partout, ou l’habitude de ne plus se raser. Bref tout repousse différemment mais repousse, sauf la moustache.
La partie entre ma lèvre supérieure et mon nez reste désespérément vide et lisse. Les seuls petits centimètres carrés auxquels je tenais, ne sont plus…

Faut-il être Parisien pour bénéficier d’essais thérapeutiques ?



16 janvier 2013

Extrait du site Internet de l’institut Gustave Roussy de Villejuif.

Plusieurs médicaments innovants sont dès maintenant disponibles dans le cadre d’études cliniques menées à l’Institut Gustave Roussy.
C’est le cas du MDV 3100 et de l'orteronel, des médicaments d’hormonothérapie utilisés sous forme de comprimés et dont les résultats sont particulièrement encourageants, y compris chez des patients dont la tumeur progresse malgré l’hormonothérapie et la chimiothérapie. Ces médicaments sont habituellement bien supportés. Un autre médicament, l’abiraterone a été utilisé avec succès dès 2088 à l’Institut Gustave Roussy dans le cadre d’une étude consacrées aux patients ayant déjà reçu une chimiothérapie par le docetaxel (Taxotere®) : grâce aux résultats de cette étude,l’abiraterone a été mise sur le marché en France en Septembre 2011. Plusieurs études utilisant ces médicaments d'hormonothérapie de nouvelle génération portent désormais sur des patients n'ayant pas reçu de chimiothérapie. Enfin, deux nouveaux médicaments d'hormonothérapie (Orion et Astellas) sont en cours d'évaluation à l'Institut Gustave-Roussy pour la première fois au monde.

Parmi les traitements ciblés disponibles pour les patients atteints de cancer de la prostate, un traitement ciblant la clusterine, une protéine en partie responsable de la résistance des cellules cancéreuses à l'hormonothérapie et à la chimiothérapie, l'OGX-011, est également prometteur. Ainsi  l'OGX-011 s’est avéré efficace dans une première étude portant sur une centaine de patients atteints de métastases et en échec du traitement hormonal. L'OGX-011 est actuellement disponible à l’Institut Gustave Roussy à la fois pour les patients relevant d'une chimiothérapie par docetaxel ou par cabazitaxel. Le traitement est administré sous forme de perfusion et est habituellement bien toléré.

Enfin, un médicament permettant de stimuler l’immunité anti-tumorale, l’ipilimumab, est disponible en association à la radiothérapie dirigée sur les métastases osseuses chez les patients ayant déjà reçu une chimiothérapie par docetaxel.

Pour évaluer si l’un ou l’autre de ces médicaments est approprié à la situation, l’équipe d’oncologie médicale du
cancer de la prostate est prête à accueillir rapidement les patients en consultation.

La curcumine, ça marche !



10 janvier 2013

Le 29 novembre 2012 après un bref entretien avec l’oncologue, je suis passé dans une phase de créneau thérapeutique, une période où le corps du malade est mis au repos pour reprendre une nouvelle phase avec d'autres traitements et continuer à lutter contre cette saloperie.

Au moment de la décision de ce créneau, le PSA était à 91, c’est d’ailleurs ce chiffre qui restait très haut qui a justifié l’arrêt de la chimio. L’action des cures n’était pas suffisamment visible pour justifier une suite sur le même protocole. Trois mois avant cette décision, le PSA était à 104, passer de 104 à 91 en trois mois est pour le moins très faible comme réaction.

Cela fait maintenant 2 mois que je n’ai plus de traitement, pas le moindre produit pharmaceutique en dehors du traitement hormonal de fond. Les cheveux repoussent et la forme revient. J’ai profité de cette pose pour mettre en application une médication dite douce ou parallèle, la curcumine. Voir mon message du 19 septembre à ce sujet.

Les effets ne se sont pas fait attendre, le dernier contrôle de PSA  est à 53. Il y a surement la suite des effets de la chimio qui y est pour quelque chose mais sans plus, la chimio ayant fait passer le PSA de 104 à 91 en trois mois, j’ai du mal à lui attribuer une longue traine qui serait plus active après le traitement. Les effets de la curcumine sont très visibles. J’ai associé à ce traitement quotidien un autre traitement pour faciliter la circulation et le drainage sous forme de gélule d’OPC de raisin.

Les Oligomères ProCyanidoliques (OPC) sont des molécules naturelles très répandues dans la nature. Elles sont contenues entre autre dans les pépins de raisin, j’adore le raisin. Leur particularité, permettre aux vaisseaux, veines, artères et capillaires de rester souples, élastiques, les (OPC) sont capables de régénérer tout notre système cardiovasculaire.

Ma jambe gauche qui était à un stade d’œdème très handicapant et soi-disant définitif est devenue plus souple, l’œdème a considérablement diminué, les fibroses qui épaississaient l’épiderme ont régressé et les douleurs et brulures que je ressentais en fin de journée dans la cheville gauche sont beaucoup moins intenses. J’ai par ailleurs continué les massages de drainage lymphatiques trois fois par semaine.

Mon constat est très clair, les compléments alimentaires, puisque c’est naturellement les qualificatifs que l’on doit donner à la curcumine et aux gélules d’OPC, pour moins de 50 € par mois, sont d’une efficacité redoutable qui est la bienvenue en complément des traitements médicaux traditionnels.