Cancer de la prostate du dépistage aux soins palliatifs

29 juillet 2014

Jean-Marie, camarade de douleur de l’autre côté du pacifique m’a fait parvenir un lien sur un document de cancernetwork.com un site américain qui expose particulièrement bien les différentes étapes du cancer de la prostate, du dépistage, du suivi médical, des études en cours, des traitements actuels et à venir.

Certaine partie de ce texte se réfèrent aux assurances, qui sont bien entendu celle du pays émetteur de ce document, les états unis. Le document a été traduit par un traducteur automatique et est donc plein de coquilles que je vais corriger rapidement suite à des relectures approfondies. Je vous communiquerai les mises à jour au rythme des améliorations

Cliquez sur ce lien pour télécharger le document au format pdf
Merci Jean-Marie et bon courage pour la suite de ton parcours

Raconter la vie

15 juillet 2014

Le site raconterlavie.fr a publié près de 250 récits en ligne. Ils en ont  fait lire certains par des lecteurs invités. Ils sont scientifique, historien, professeur de lettres, syndicaliste, éditeur communautaire ou encore blogueur. Leurs billets témoignent de la forme multiple et de la puissance de ces  écrits.

Tête de Turc fait partie de la  sélection estivale des textes publiés sur raconterlavie.fr depuis janvier. Découvrez-la !

Apprivoiser son cancer

13 juillet 2014

Depuis que j’ai entamé ce voyage contre mon gré, j’ai eu tout loisir d’observer les personnes qui me côtoient de près ou de loin. Pour faire court, il y en a deux catégories bien distinctes. Ceux chez qui le mot « Cancer » provoque une peur incontrôlable, et les autres qui globalement cherchent plutôt à me faire positiver. Ces derniers, quelque fois ne se rendent pas compte que la plus part du temps, je vais bien.

Oui, mes écrits schizophréniques sur mon compagnon de voyage et moi-même me permettent avec deux ans de recul de vous dire que nous sommes parfaitement équilibrés.

A écouter la deuxième catégorie, il faut éviter de baisser les bras, garder l’énergie pour se battre, avoir confiance en soi-même, ou encore ne pas se laisser gagner par le stress. Tous ces beaux messages partent d’un très bon sentiment et bien entendu, je ne refuse pas cette forme de compassion naturelle vis-à-vis d’une personne quelque peu diminuée. Mais ça pourrait être pire, je pourrais être malade…

Comment vit-on avec un cancer de la prostate métastasé aujourd’hui ?
Il aura fallu deux ans et l’enchainement de divers traitements, hormonal, chimio, zytiga, et maintenant Enzalutamide pour trouver une certaine stabilité avec mon compagnon. Autrement dit sauf attaque sournoise, pour le moment il ne gagne pas trop de terrain.
En contrepartie :
J’ai perdu mon travail, mais finalement je m’y suis très bien fait.
J’ai eu une transformation physique et je pourrais même dire que j’ai une image dégradé de mon corps qui reste un peu difficile à digérer, mais je fini par m’en accommoder aussi. Ma moitié et mes enfants mes reconnaissent encore.
Je suis perpétuellement fatigué, encore et toujours fatigué. Je me couche plus tôt. Quand je n’ai pas d’insomnie, je dors plus tard et éventuellement je fais la sieste.
J’ai développé une fragilité psychologique qui me rend fébrile à la moindre mauvaise nouvelle, que ce soit dans la fiction, en regardant un film, et encore plus quand je suis confronté à une dure réalité ; alors je pleure et finalement j’arrive à mieux analyser le sens de la vie. Peut-être que j’aurai du pleurer plus souvent dans ma petite vie égoïste.
Je fais de l’anémie à cause des traitements qui sont un peu gourmands en capacité immunitaire. Alors tant que le compte en banque est valide, je me soigne avec ce qu’il y a de meilleur pour mes recettes de cuisine.
Et enfin, j’ai des douleurs, par-ci, par là. C’est difficile à décrire la douleur, c’est un truc que chacun gère à sa façon et je crois que j’ai toujours été très dur la dessus avec moi-même.
Je suis partiellement handicapé et ne peux plus me déplacer comme avant, alors j’adapte mon quotidien au mieux, j’ai déménagé au rez de chaussée de la maison, je me fais suivre deux fois par semaine par un kiné, il est cool, ça permet d’avoir un lien social autre que les proches.

Et puis la rigueur des traitements quotidiens, des prises de sang mensuels, des visites à l’hôpital trimestrielle, mais ça c’est le minimum qui me permet de continuer le voyage.

Vous voyez, ça ne va pas si mal que ça, c’est juste un peu différent de ce que je pensai vivre à 56 ans.

Soigner son cancer avec un médecin indien Ayurvédique

12 juillet 2014

Récemment, je suis tombé sur un article de presse ventant la médecine ayurvédique et plus particulièrement le film passé sur Arte « Mon médecin Indien »

Ce film, que je vous recommande chaudement raconte comment une femme, Marinella Bonfi, atteinte d’un cancer du sein a suivi un parcours d’incompréhension avec ses interlocuteurs, médecins français, et a fini par choisir la médecine ayurvédique en inde tout en acceptant  de suivre un traitement par rayon recommandé par l’oncologue de son choix, le professeur Thomas Tursz responsable du centre du cancer de Villejuif jusqu’en 2010.

Après guérison, elle propose à son médecin Français de venir en Inde pour se rendre compte et dialoguer avec les moines et médecins indiens. La qualité de l’échange entre ces hommes leurs respects mutuels, est à lui seul une grande leçon de tolérance et d’humanité.

La médecine traditionnelle traite la maladie, la médecine ayurvédique aborde le patient en tant que 3 individus distincts. L’individu physique, celui du corps, l’individu dans son intellect et ce qu’est la personne dans son corps et dans sa tête, on pourrait appeler ça l’esprit ou l’âme.

Pour un médecin ayurvédique, le cancer trouve son origine dans l’âme et finit par se manifester dans le corps. L’Ayurveda soigne la personne, pas la maladie.
Ayur signifie « vie » et veda « la connaissance » on peut traduire le nom en « science de la vie »

Comme beaucoup de médecine indienne, la méditation est au centre de la thérapie avec un suivie de médicaments à base de plantes, une nourriture végétarienne très sélectionnée et des massages. Le film montre très bien ce déroulement et tous ses avantages.

Par la suite en cherchant très peu, sur Internet j’ai découvert d’autres témoignages, tout autant élogieux.

Mais, parce que bien sûr il y a un mais. Qui peut profiter de ce savoir ?

Il y a tout un business autour de la médecine Ayurvédique, qui va de la médecine parallèle aux masseurs en passant par des séminaires voir même des tours operator sur ce thème. La vérité est bien là, le coût du voyage, de l’hébergement de l’hospitalisation et du suivi par les médecins et les moines qui passent énormément de temps avec les patients n’est pas à la portée de tout un chacun. Je ne dis pas que les personnes qui vous encadrent font trop de profits, comme je ne discuterai jamais les salaires importants que prennent nos grands spécialistes. Les uns comme les autres sauvent un grand nombre de vies. Je constate simplement que cette pratique, visiblement très efficace, est réservée à une certaine élite internationale et quelques indiens.

Une fois de plus, l’intérêt général des populations qui pourraient bénéficier de l’association des deux pratiques de la médecine en même temps n’est pas prise en compte pour laisser un profit toujours plus grand aux laboratoires.