Le prix du cancer

Juste une petite vignette à 3612,58 € pour 1 mois de traitement.
Sachant que le traitement de base est donné sur trois mois et plus si affinités.

Je ne remets pas en cause le choix du médoc, ça va peut être contribuer à améliorer mes conditions de vie...
Je veux simplement, alerter sur l'égalité des chances des malades à l'échelon planétaire, quelque soit la couverture sociale dans son pays.

C’est parti pour le Zytiga



26 mars 2013

Non, le Zytiga n’est pas une contrée éloignée du fin fond de l’Afrique, c’est le médicament le plus récent (validé par la commission européenne en début 2013) et le plus efficace contre le cancer de la prostate de nos jours.

J’ai rencontré l’oncologue ce matin pour faire le point suite à cette très longue période de pause thérapeutique. Les résultats du scanner ne détectent pas de nouveaux foyers, la scintigraphie a décelée quelques nouveaux points osseux qui seraient pris par les métastases (anche, bassin et omoplate), mais à ce stade, c’est considéré comme mineur.

Pour le reste je suis en pleine forme, nous allons donc pouvoir attaquer de front la bête. Le Zytiga agit en inhibant sélectivement un système enzymatique (CYP17), indispensable à la production des androgènes qui peuvent, dans le cas du cancer de la prostate, stimuler la croissance de la tumeur.


En terme clair, ce médicament évite la propagation de la tumeur et peut s’attaquer directement à la tumeur elle-même. Il contribue à diminuer les effets désagréables de l’inflammation de la glande prostatique.

L’avantage de ce traitement est l’autonomie du malade qui est simplement contraint de prendre 4 cachets par jour, avec un suivi médical mensuel et des contrôles sanguins tous les quinze jours. Les effets secondaires sont peu nombreux et plutôt rares d’après le toubib (fatigue, problème de gonflements…), beaucoup plus nombreux si vous lisez la notice (problèmes cardio-vasculaires, nausées…)

J’ai la chance de pouvoir utiliser ce nouveau traitement, je ne vais pas la gâcher, c’est réellement un espoir pour les médecins qui ne voyaient rien venir de nouveau depuis quelques temps. La chimio est certes très efficace dans un bon nombre de cas, mais je ne souhaite à personne de vivre ça, le souvenir des douleurs et de la fatigue est encore très présent.

Je vais continuer à tenir ce blog à jour pour vous retranscrire les effets et mes impressions sur le Zytiga.

L'autre effet du cancer, la précarité sociale,



21 mars 2013


Après une journée d’examens, je ne peux rien dire de plus, les résultats sont expédiés directement à l’oncologue que je vois mardi prochain. 

Presque une journée de consacré aux examens, encore une qui sans travail et sans indemnités ne va pas contribuer à mon enrichissement.

Une étude réalisée en 2009 par la Ligue contre le cancer auprès de 55 Comités départementaux montre que l’aide sociale vient au premier rang des besoins exprimés par les malades :

  • 50 % des aides attribuées par les Comités départementaux sont affectés aux besoins de la vie quotidienne : alimentation ; paiement des loyers ; factures énergétiques...  
  • 21 % des aides concernent directement la maladie : achat de prothèses ; paiement de soins non remboursés...
  • 19 % portent sur des aides « humaines » : aide-ménagère, portage de repas... 
  • Enfin, les frais liés aux obsèques et l’aide à la construction d’un projet de vie. Les dossiers les plus fréquemment acceptés portent sur l’attribution d’une aide-ménagère.


Cette précarité sociale touche majoritairement les catégories des 40-60 ans, largement devant celle des 60 ans et plus, pour qui des dispositifs légaux spécifiques sont mieux encadrés
.

Pour ma part, je ne peux vous parler de précarité, du moins pour le moment. J’ai déjà écrit sur ce sujet en exprimant mon inquiétude sur le fait qu’en tant que travailleur indépendant ou en tant que gérant d’entreprise, nous n’avons pas de prise en charge autre que des assurances complémentaires qui sont particulièrement chères et, de fait, nous ne pouvons que continué à travailler malgré les examens médicaux et les traitements.
Mon bilan 2012 va être un des plus difficiles à passer. L’année 2013 se présente très mal et mes manques de présence sur 2012 se font cruellement ressentir, les commandes sont presque inexistantes. 

Un an après le début des traitements, la maladie continue de progresser, les traitements ne font que ralentir les effets, mais si on fait un ratio entre cette progression de la maladie et les effets des traitements, j’en suis strictement au même point qu’un an auparavant. Un taux de PSA aux alentours de 94. La seule différence est que la progression est de plus en plus ressentie. 

Donc, effectivement, si mon travail vient à disparaître, la précarité ne sera pas bien loin.

Encore un record !



19 mars 2013

Ce n’est pas pour me faire remarquer, même pas pour essayer d’entrer dans le livre des records, c’est juste une constatation qui est plus que navrante, Le PSA a pris + 20 en moins de 8 jours. Il était temps que le toubib reprenne les choses en main. Si je trace un schéma entre les dates et les taux relevés à ces dates, ma courbe est en progression verticale.

Je ne peux vous donner plus d’info avant demain soir. Je vais passer la journée dans leurs moules à gaufres pour en faire ressortir de belles images qui j’espère ne seront pas trop habitées, que ce soit le squelette, avec la scintigraphie, qui est un des premiers risque de métastases des cancers de la prostate ou les ganglions, avec le scanner, qui en ont déjà pris un sacré coup sur la dernière période de chimio.

On va se motiver, y’a pas le choix.

L'art de la guerre avec Zytiga

14 mars 2013

Nous sommes en plein dans l'étude de la stratégie de l'ennemi, au détail près que nous ne savons pas où se trouvent ses alliés.
Pour le moment, nous allons survoler la zone avec des drones plus ou moins performants, après analyse des clichés, les spécialistes vont décider de l'ampleur de l'attaque.
Une nouvelle arme, "Zytiga" dont je vous ai précédemment parlé (consulter l'article) est pressentie pour une réponse appropriée.
De sources informées, nous ne pouvons vous en dire plus ce soir, si ce n'est que l'ennemi est toujours présent.

Reprise des négociations



13 mars 2013

La phase de créneau thérapeutique est terminée. Demain dans l’après-midi je vois de nouveau l’oncologue qui me suivait en chimio pour reprendre la lutte contre mon compagnon de voyage qui au dernières nouvelles à l’air de bien se porter.

Fin novembre après la cure de chimio le PSA était tombé à 90. C’est à ce moment et devant une telle résistance que les médecins ont décidé de faire cette pause pour me redonner la possibilité de reprendre mes forces.

J’ai eu ensuite simplement des contrôles de PSA régulier toutes les 6 semaines. Le 07/01/2013 le taux était redescendu à 53.59 (mon record le plus bas) le 18/02/2013 il remontait à 61.67, je viens de faire un dernier test pour donner des informations plus récentes à mon toubib, ça continu de monter, 78.19.

Hé là, on ne rigole plus du tout, parce qu’entre les gènes urinaires de plus en plus pressantes (environ ½ heure chaque matin pour se soulager) et ce taux qui remonte à fond, il y a un gros problème. Je ne sais pas ce que va me proposer ce toubib comme recette miracle demain, mais je ne suis pas très optimiste. On se battra, mais il va falloir trouver un peu d’aide pour enfiler de nouveau la cote de maille et repartir au combat.

Des différences Nord/Sud

11 mars 2013
L'incidence de la nourriture et des modes de culture (utilisation des pesticides dans les cultures intensives des pays riches) sur les cancers me semble évidente à la lecture de la carte mondiale qui met en exergue la différence entre le nord et le sud, je serai même tenté de dire entre l'est et l'ouest pour ce qui est du cancer de la prostate. Le cancer colorectal constitue en cela un autre exemple: 40% des cas répertoriés à l'échelle de la planète sont concentrés dans les pays développés alors que ceux-ci ne totalisent que 15% de la population mondiale. "Les raisons de cette association ne sont pas claires" même si des facteurs alimentaires liés au mode de vie occidental peuvent être évoqués, selon l'étude. Le cancer de la prostate est également associé aux pays les plus riches en dehors de l'Asie, toutefois l'utilisation répandue dans ces pays des tests de dépistage (PSA) explique en partie l'incidence accrue de ce cancer.

Consultez la carte sur l'incidence mondiale du cancer ci-dessous en grand format en cliquant sur l'illustration



 

Près de 12,7 millions de nouveaux cas de cancers et 7,6 millions de décès sont survenus en 2008 dans le monde entier. Le nombre de nouveaux cas de cancer varie entre 3,7 millions en Asie orientale à environ 1800 en Micronésie/Polynésie. Chez les hommes comme pour les femmes, les taux d’incidence du cancer les plus élevée se situent en Amérique du Nord, en Australie/Nouvelle-Zélande et en Europe septentrionale et occidentale. A l’inverse, on trouve les taux d’incidence les plus bas en Afrique centrale/Afrique orientale et en Asie du sud/Asie centrale.