Bilan sanguin après un mois de traitement Zytiga



27 avril 2013
 
Le PSA est remonté à 62.26, ce n’est pas une bonne nouvelle, j’aurai pu m’attendre à une nouvelle baisse consécutive aux deux derniers bilans, ce n’est pas le cas.
Je vous ai fait un petit dessin pour vous faire visualiser l’évolution de mon compagnon de voyage, 



certes, il est moins excité qu’au début, néanmoins il reste très actif. Pour le reste, je ne peux pas dire que je sois au mieux de ma forme, le Zytiga n’est pas forcément un remède qui n’impacte pas le quotidien, la fatigue est là, l’accompagnement du traitement avec de la cortisone oblige à bien surveiller son alimentation, ce que je n’ai pas fait et résultat, le potassium et ses copains biochimiques sont au plus haut.

La route est longue et je ne vois pas beaucoup de chemins de traverse qui pourraient me donner un raccourci vers une solution. 

J’ai le moral au plus bas, je ne sais plus quoi faire, tout part en vrille, boulot, vie privée, liberté…

Hier, j'ai soufflé 55 bougies !



20 avril 2013
 
Il y a un truc qui n’est pas très respectueux avec l’âge, plus tu as des années, moins tu as de souffle et plus tu dois prouver ta capacité à dominer l’épreuve du gâteau.

Je n’ai jamais rechigné à fêter les anniversaires tellement ça me passait au dessus de la tête. Pour moi le moment des fêtes, parce que c’est l’heure de la faire, ne correspondent pas à ma culture de réjouissance, s’il y en a une.

Mais là, c’est la première fois que je prends en compte un nombre que je n’avais pas vu venir parce que je n’avais  jamais été en contact avec une maladie qui peut donner des limites à la vie.


Les choses ne sont plus comme avant, et ne le seront plus jamais. Ce n’est pas une crise de déprime, c’est une simple constatation. Sur le plan médical, je suis optimiste comme je ne l’ai jamais été depuis le début de mon cancer. Sauf que les changements demandent peut être un peu d’accoutumance.

Le caractère n’est plus le même, il était mauvais au départ, il l’est encore plus avec une part d’intolérance. J’ai toujours été le plus frêle dans un groupe, je suis en passe de devenir un peu trop gras, la cortisone n’aide pas dans la vie de tous les jours et les compensations de nourritures instinctives des privations de vie privées par les hormones qui sont les compagnons obligatoires des médocs font le reste. 

Bref, pour faire court, en se regardant dans la glace et en constatant les changements, il n’est pas facile de fêter son anniversaire quel que soit l’âge où vous avez cette révélation.

Premier bilan sanguin après Zytiga



12 avril 2013
 
Déjà presque trois semaines que je suis sous Zytiga. Je ne perçois pas trop d’effets secondaires, du moins rien de ce que l’on peut voir sur la très longue liste de la documentation communiquée avec le médicament.

Les résultats des analyses sont très concrets. Le PSA est tombé à 38.35, du jamais vu chez moi. Je vais donc continuer ce traitement avec enthousiasme en souhaitant que ce premier résultat ne soit qu’un nouveau départ dans ce voyage beaucoup trop long entre chaque étape. Je sais que globalement le voyage devrait être très long, puisque aujourd’hui, le cancer de la prostate est incurable. Par contre s’il est bien jugulé, c’est tous les dommages collatéraux qui vont être beaucoup plus facile à maîtriser.

Tout cela demande confirmation et vérification sur un bilan des trois premiers mois de traitement, mais ça ne fait pas de mal de se réjouir de ce début de mieux.

Autre bienfait de la journée pour moi, j'ai été chez le coiffeur, vous pouvez sourire bande de chevelus, mais vous ne pouvez pas imaginer le bien que ça fait de se passer la main dans les cheveux. Je n'ai jamais souffert de ma calvitie, mais ce symbole qui collait avec cette torture me minait quand même un peu.

Zytiga, les premiers effets

2 avril 2013

Bientôt une semaine que je prends Zytiga en respectant scrupuleusement les indications de timing par rapport aux heures de repas.
Je vous confirme que ce n'est pas des cachous, les premiers effets sur les trois premiers jours ont été des étourdissements et une grande fatigue. Pour le reste, tout va bien. Le traitement est accompagné par des prise de cortisones pour éviter certaines douleurs qui ont été remarqués pendant les essais thérapeutiques et une gélule le soir pour éviter les brulures d'estomac la nuit.
Je ne sais pas si c'est lié, mais les nuits sont particulièrement courtes. Je me couche vers 11h, minuit, m'endors comme un bébé dans les minutes qui suivent pour me réveiller vers 2 heure, et là, fini, je passe le reste de la nuit à regarder le plafond.
Contrairement au traitement de chimio qui me ruinait les méninges, j'ai toute ma tête et je mets donc tout ce que je peux mettre dans mon travail pour rattraper le temps perdu et refaire une santé à ma petite entreprise, mon alter-ego.
La société bat de l'aile, mon manque de présence a été fatal, plus de commande, des retards de paiement à tomber par terre, des marchés qui s'évaporent, bref  l'horreur.
Tous les comptes sont dans le rouge, aussi bien professionnels que privés, je ne me paye plus régulièrement depuis deux mois.
Si je n'écris plus autant qu'avant, c'est que je passe plus de 12 heures devant mon ordi par jour à essayer de lancer de nouveaux produits, plus simples, moins cher...
Je passe mon temps à essayer de sauver mon job du cancer qui le ronge.