Contre le cancer, l’union fait la force

14 juin 2015

Les rencontres provoquées par mes digressions sur ce blog m’ont depuis plus de trois ans porté au-delà de ce que j’aurai pu imaginer. J’ai noué des relations avec d’illustres inconnus qui peu à peu sont devenus ma famille, mon quotidien, mes amis, une famille qui s'est imposée naturellement.

Quand j’ai appris la fin du calvaire de Jean-Pierre avec qui je n’avais jamais communiqué, j’ai eu l’impression de perdre un de mes proches. Ce n'était pas le premier compagnon de douleur qui nous quittait, mais la succession de ces disparitions ne développe pas d'accoutumance et ne ménage pas ma sensibilité.

Jean-Pierre avait au gré de ses recherches sur le web, lu mes écrit. Il en avait communiqué ses impressions à son épouse, Dominique, et à Marc, Président à l’époque de CerHom, association de lutte contre « les maladies masculines ».

Très rapidement j’ai été convaincu par Marc et Dominique de l’importance d’agir auprès de cette association dont Jean-Pierre était un porte-drapeau, un initiateur, un membre plus qu’actif.
Comme un grand nombre d’associations, il est malheureux de constater que la lutte de pouvoir mène à l’échec et que la mesquinerie mène au mépris.

Jean-Pierre est parti avec ce sentiment bien marqué que l’équipe de gamins en quête de pouvoir l’avait rejeté. Des gamins qui se permettent de tutoyer un grand professeur sans aucun respect, des gamins qui ne rêvent que d’avoir les coordonnées d’un parrain, acteur reconnu pour se la jouer devant leurs potes. Des gamins qui n’ont aucun sens de la gestion et de la responsabilité que porte une telle association, des gamins qui sont tellement fiers de leur action qu’il sont totalement incapable de recevoir des conseils ou des aides par excès de fierté, des salles gosses qui finirons par tout détruire en se créant eux même des distentions. En résumé, un simple manque d’humanité, de raisonnement et d'humilité.

Vendredi dernier, j’ai assisté à l’inhumation de Jean-Pierre, j’ai serré dans mes bras son épouse Dominique qui me reprochait de ne pas être raisonnable de faire une telle distance pour l’embrasser. J’ai en même temps mis un visage sur Marc, Dominique, Hélène, Bernard, toutes ces personnes qui au premier contact donnent l’impression que nous avons toujours vécu ensemble et qui transmettent cette envie de lutter et de vivre.
Cette impression de ne pas être seul, de partager, de communiquer en donnant et en recevant tant de bonheur est à l’inverse de ce que cette association m’a laissé. Je suis fier de ces connaissances plein de culture et de joie de vivre avec qui je peux continuer ma route sans ambiguïté.

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