Pause thérapeutique, un temps pour la réflexion

12 février 2016

Dans l’attente d’un rendez-vous avec l’équipe de Gustave Roussy, les journées s’égrènent avec des secondes qui ressemblent à des minutes et des minutes à des heures.

Entre deux, je reste avec mes doutes, mes douleurs et aucun traitement en cours.
C’est mon choix de refus de chimio qui a provoqué cette situation qui traine bien plus que je l’aurai imaginé. Le manque de réactivité de l’ICM Montpellier a provoqué une semaine de retard dans la procédure de demande de consultation sur Villejuif. Ça, je ne l’avais pas prévu…

J’ai des douleurs un peu partout, l’impression de crouler sous un poids de fatigue à peine imaginable et bien entendu les nuits sont aussi longues que les journées.
Je n’arrive plus à me concentrer sur un bouquin, je n’ai plus envie de bricoler, même mon activité de modélisme reste en plan sur l’établi.

J’ai beau pester contre ces traitements qui me bouffent ma liberté, quand je n’en ai plus, c’est le stress qui pend le dessus et les incertitudes qui s’installent. C’est dans ces moments que l’armure qui brille devant vos yeux se fissure. Je suis un peu comme un navigateur solitaire qui viendrait de se prendre son mat sur la tête. Il me reste la coque mais elle est un peu à la dérive, au gré d’un courant et des vents que je ne maitrise plus.
Ces coups de mou sont beaucoup plus déstructurant que le dynamisme est constructif. Je crois que je suis plus apte à recevoir de mauvaises nouvelles qu’à rester dans cette situation de stress totalement incontrôlable et négative. Il est difficile mais pas impossible de passer une vague scélérate de face, mais la prendre de côté est la garantie de chavirer. Je peux faire face à la situation si j’ai les armes et le soutien pour lutter.

2 commentaires :

  1. Coucou Jeune frère.

    Un petit rien de message pour te demander de ne pas vaciller.
    Même si tes jambes tremblent un peu, il te faut continuer à redresser la tête.
    Il te faut apprécier de voir tous les jours les bourgeons des arbres annoncer la montée d’une nouvelle sève pour des jours nouveaux. Nous verrons l’arrivée prochaines, des jardins fleuris durant de nombreuses années encore.
    Tu n’as pas le droit d’abandonner, tu n’as pas le droit de m’abandonner.
    Je te rappelle que je suis en attente de te retrouver, toi et ton épouse, sur Paris et t’accompagner ou tu le voudras. Je respecterai avec sagesse mes propres limites.
    J’ai du temps, j’ai tout mon temps pour toi pour livrer bataille, même si ca fait mal, But « ne pas vaciller. »
    Tu as le devoir de ne pas lâcher pour moi. (je vais être égoïste… rire, petit clin d’œil à ta « bourgeoise »… rire.)
    Je sais que nous nous soutenons mutuellement dans ce combat pour un jour devenir de « vieux frères »… rire.
    A très bientôt d’avoir de tes nouvelles et te rencontrer en ile de France.
    Je t’embrasse.
    Marc

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  2. Merci pour ces mots tellement forts
    ne t’inquiète pas, je ne lâche rien
    c'est juste un moment difficile à passer

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