25/09/2014
Ce que je redoutais depuis le début est en train de s’installer insidieusement.
Jusqu’à maintenant, j’avais ressenti beaucoup de fatigue, quelques douleurs aux ganglions atteints par les métastases, et un inconfort de pression sur les jambes à cause des œdèmes. La douleur avait été très présente au début de la chimiothérapie, s’était petit à petit amoindrie, jusqu’à disparaître. Ensuite, Zytiga puis Enzalutamide (Xtandi) avaient pris le relais et m’avaient donné un « confort certain ».
Les métastases osseuses présentes, mais trop petites ne m’ont jamais vraiment incommodé, du moins presque moins que les injections pour les juguler.
Depuis un mois environ, des courbatures sont apparues et sont devenues de plus en plus présentes au point de devenir handicapantes. Le kiné a beau faire son possible, il y a des limites à tout.
Donc je suis parti dans un nouveau cycle, celui ou sans prise d’antalgiques régulièrement, je ne peux pas supporter mes douleurs.
Ce sont principalement des courbatures articulaires aux doigts, aux jambes et le plus douloureux aux épaules. Je ne peux quasiment plus faire un mouvement avec mes bras sans ressentir comme une déchirure au niveau des épaules.
Je ne peux plus dormir sur le côté, j’ai du mal à pousser ou tirer le volant de la voiture d’un seul bras malgré la direction assisté, je ne peux plus lever les bras pour attraper un truc sur les étagères, bref c’est « à chier » et autant j’ai supporté cette condition de voyage avec mon cancer, autant je suis très mauvais malade dès qu’il y a de la douleur. Je vous précise, que si je parle de douleurs, c’est qu’elle est ressentie à une dose relativement forte. J’ai toujours eu une relation particulière avec la douleur et, souvent, n’ai rien perçu, là où d’autres auraient commencé à se plaindre.
Il y a tout de même un paradoxe dans cet état de fait. Mon PSA n’a jamais été aussi bas, mes examens d’imagerie médicale ne font rien ressortir d’alarmant et je supporte plutôt pas mal le traitement avec Xtandi depuis 1 ans déjà.
D’après l’oncologue, c’est un effet secondaire rare, mais pourquoi maintenant après 1 ans de traitement, et comment ces douleurs vont évoluer, ça, je n’ai pas eu de réponse.
Carnet de bord d'un voyage que je n'ai pas choisi avec un cancer de la prostate. J’ai 53 ans, pas de gènes urinaires, pas de douleurs, pas d’antécédents familiaux, pas de symptômes de fatigue, pas de perte de poids. Sur les conseils de mon médecin traitant je fais un examen sanguin. Résultat, cancer de la prostate métastasé... Début du voyage avec mon cancer le 25 janvier 2012.
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