15
février 2015
Voilà déjà 48h que je me promène avec ma sonde urinaire, ses canalisations extérieures et sa poche de rétention. J’ai en quelque sorte externalisé ma vessie en gardant quelques inconvénients, particulièrement au niveau de la gestion de la douleur.
Voilà déjà 48h que je me promène avec ma sonde urinaire, ses canalisations extérieures et sa poche de rétention. J’ai en quelque sorte externalisé ma vessie en gardant quelques inconvénients, particulièrement au niveau de la gestion de la douleur.
Je
vous passe les problèmes de dégradation de la personne, de mobilité et encore plus ceux que l’on pourrait
définir de vestimentaires. Tant que vous ne quittez pas la chambre ou au mieux votre
lieu d’habitation, vous n’avez rien à justifier de ce côté. Pour ma part j’ai
opté pour le sarouel. Vous pouvez également tenter de vous attacher la poche au mollet comme me l'a suggéré une lectrice assidue (merci Céline).
La
nuit reste le moment le moins pénible si vous arrivez à dormir sur le dos et
sans trop de mouvements. La poche posée à vos cotés sur le matelas contient en
principe jusqu’à deux litres. A moins d’avoir été victime d’un supplice moyenâgeux,
vous avez assez de capacité de stockage pour toute une nuit de repos.
C’est
dans la journée que ça va se corser, il va falloir apprendre à bien gérer votre
dose d’antidouleur. La sonde qui passe par l’urètre a tendance à faire quelques
vas et vient qui vont très vite irriter ce petit canal qui initialement n’est
pas prévu pour ce genre de bricolage. Des saignements vont accompagner les
mictions d’urines et provoquer quelques douleurs plus ou moins aiguës en
fonction de votre sensibilité.
Je
suis plutôt du genre pas très sensible à la douleur, mais là, j’ai dansé et
mordu le plancher. Les douleurs sont proches des coliques néphrétiques. Après entretien avec mon urologue, il s'avère que ces douleurs sont des contractions de la vessie qui veut expulser la sonde. Des contractions, je vous laisse apprécier messieurs ce que vos femmes ont enduré.
Pour
gérer l’ensemble des souffrances que chaque malade de la prostate est appelé à
endurer, je suis sous opiacé à raison de 6 cachets de Tramadol par jours à
compléter avec du paracétamol 1000 mg. Le meilleur résultat que j’obtiens n’est
plus sur une prise de 2 le matin, 2 le midi et 2 le soir. La prise se fait avec
un Tramadol toutes les quatre heures (4 dans la journée) et 2 le soir au
couché. La dose est ainsi respecté et l’action plus espacé. Rien ne vous empêche
un peu de paracetamol entre deux selon votre ressenti. Quoiqu’il en soit la
bonne recette est de bouger au minimum.
Bon
courage à tous mes compagnons de douleurs. Je ne suis pas toubib, c’est juste
un petit retour d’expérience.
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