Rétention urinaire, une étape de plus dans le monde de la douleur.

Vendredi 13 février 2015

Hé ben voilà, la semaine à courir touche à sa fin. Mon pronostic légèrement pessimiste du dernier post vient de se confirmer. Ce sera de nouvelles séances de torture avec une chimio.
Malheureusement, la douleur programmée par cette perspective n’est pas le seul point qu’il va falloir gérer.

Revenons quelques jours en arrière. Xtandi me lâche, le PSA se prend 30% d’augmentation rien que sur les 10 derniers jours, j’ai de plus en plus de mal à uriner jusqu’au jour de ma visite chez l’onco, hier, où tout est bloqué.
Les bilans d’imagerie sont mitigés, la scintigraphie ne fait pas ressortir d’extension de nouvelles métastases osseuses, ce qui est plutôt un bon point mais malheureusement le seul. Le scanner montre une progression importante au niveau des ganglions. La sentence tombe très vite, se sera Jevtana une chimio soit disant moins agressive et plus supportable que taxoter, mais une chimio néanmoins avec son lot d’effets secondaires.
En sortant de la visite chez l’onco, direction les urgences pour me poser une sonde urinaire et débloquer la vessie avant que ça ne touche les reins. L’intervention se fait un peu comme dans les films de cowboys, pas d’anesthésie, on enfile le tube directement dans l’urètre. Va y, serres les dents coco  parce que tu vas danser un moment. Pas de bâton entre les dents, pas de whisky non plus.

Me voilà équipé avec ma petite poche extérieure et la vessie qui se vide. « Merci Monsieur, vous pouvez vous rhabiller et rentrer chez vous »

Je rentre chez moi avec mon petit tuyau équipé d’un bouchon pour libérer l’urine régulièrement. L’infirmière m’a donné une poche que je peux brancher pour la nuit pour plus de confort. L’erreur est de ne pas avoir mis la poche en place dès le départ, une heure après à mon domicile, la pression est trop importante pour ce bricolage et la pression provoque une fuite. Je viens de me pisser dessus. Cette putain de maladie est particulièrement dégradante pour l’homme, mais là on touche le fond. 

Lundi prochain, rendez-vous chez l’urologue pour programmer une intervention chirurgicale (résection prostatique), ça consiste à aller sculpter un passage dans la prostate pour laisser la vessie prendre sa place naturelle. Au programme une période traumatisante et douloureuse post opératoire de trois mois en même temps que démarrera la chimio.

Vous n’allez pas me croire, mais je crois que le moral vient de s’en prendre un sacré coup. Comme je touche le fond, c’est le moment où il faut rebondir, mais les valises sont un peu lourdes.
 

Mon pauvre amour, ma moitié va devoir subir mes grognements, mes doutes et ma mauvaise humeur. Exit les voyages que nous avions prévu pour l’Écosse et le Canada, nous ne pouvons plus rien envisager avant l’automne.

Que de bonnes nouvelles pour un vendredi 13, je devrais tenter de jouer au loto.

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