J'ai commencé à mourir le jour où on m'a annoncé mon cancer

27 mars 2017

Sans prendre de gants, sans plus de manières, juste avec un regard qui en disait long, c’est dans le reflet des yeux de l’oncologue qui m’annonçait ma fin proche que je me suis perçu déjà mort.
L’annonce de la gravité et de l’agressivité de la maladie m’a tué l’espace d’un instant et quelques secondes après, je rentrai en résistance.

Dans ce cas, la résistance n’est pas du dénie mais n’est pas non plus une force qui vous galvanise comme Saint Michel et son bouclier contre le dragon maléfique. Cette résistance est un concentré d’espoir et de foi en soit pour faire passer la vie avant le découragement. L’amour de la vie devient plus fort que la maladie et permet ainsi de traverser des écueils.

Et puis, un jour l’écueil se transforme en océan démonté par les vents et les courants contraires, qu’il faut pénétrer pour tenter de le traverser. Le simple fait de rentrer dans ces eaux tumultueuses rend vulnérable parce qu’on n’est pas certain de pouvoir passer sur l’autre rive.

J’en suis là, et j’ai besoin de prendre le temps d’analyser la meilleure solution pour continuer le voyage.  Il y a des décisions qui ne sont pas évidentes. J’ai besoin d’un soutien extérieur qui tarde un peu à se mettre en place mais, ça va venir comme tout arrive.

Si on en revient aux métaphores marines que j’affectionne tant, la première traversée de cette tempête a gravement endommagé la coque qui prend un peu l’eau et les voiles qui ne sont, pour la plupart, plus inutilisables. Le bateau gite légèrement et n’avance plus. Mais cette course n’est pas une épreuve en solitaire, nous allons réparer ces avaries et reprendre le large.

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