Le déficit de la sécurité sociale dangereux pour les malades

15 août 2014

Hier je me suis rendu à la visite trimestrielle avec mon oncologue. Les différents examens sanguins depuis quelques mois font ressortir une relative trêve dans la progression de la maladie. Le PSA s’est stabilisé autour des 25 et du coup, les toubibs le prennent en compte sans chercher plus loin.
A les entendre, tout va bien, je me promène avec mon cancer de la prostate au stade T4, N1, M1, mais tout va bien.

Pourtant, pour le vivre tous les jours, je sais très bien que ce n’est pas aussi simple. J’ai signalé à mon oncologue les différents points de douleurs que je ressentais quotidiennement, ma difficulté grandissante à me mouvoir, ma fatigue… et à ma grande surprise, dans les 5 à 10 minutes qu’il m’a généreusement consacré, il n’a rien relevé.
J’ai un cancer de la prostate métastasé aux ganglions lymphatiques et aux os et je n’ai pas eu de contrôle d’imagerie médicale (scintigraphie osseuse et scanner) depuis plus d’un an.
Pour lui, les douleurs sont un effet secondaire rare du traitement hormonal que je prends et deux à trois prises de paracétamol par jours devraient faire disparaître ce désagrément.
Au revoir, fermé le banc, il n’y a plus rien à voir, au suivant.

MERDE, pour qui il me prend ce con ?
Je conçois très bien que ces examens coûtent un bras et qu’il ne faut pas en abuser sur les conseils qu’ils reçoivent de la sécurité sociale qui est en déficit chronique, mais jusqu’à preuve du contraire, le principe même de ces examens est d’anticiper les problèmes pour éviter que la maladie ne nous échappe et qu’elle ne soit plus contrôlable.
J’en demande peut être un peu trop, au stade où j’en suis, dans la majeur partie des cas, ça se compte en mois, au mieux en année sans utiliser deux mains pour faire l’addition, mais avec le moral que j’entretiens, j’ai bien l’intention de péter les records et de faire mentir ces statistiques. Le seul problème, c’est que dans ce cas, c’est comme une mécanique de précision, il faut être aux aguets de la moindre défaillance pour éviter les interventions trop lourdes et du coup trop couteuses.
Alors une visite de principe de 5 minutes tous les trois mois pour me dire de prendre du paracétamol en cas de douleurs et renouveler mon ordonnance d’Enzalutamide (Xtandi), c’est un peu dur à admettre.

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