J’aurai tellement voulu vous rassurer.

16 juillet 2015

La nuit fut courte et désagréable. En me couchant hier, je savais que je ne dormirais pas. Trop d’incertitudes sur mon état de santé, trop de prises de tête sur la succession de ma boite, des banquiers qui par leur mépris me cassent une partie de mes rêves.

Hier matin, j’étais encore optimiste, concentré à faire des recherches sur mon futur voyage. Le Pérou, c’était décidé, je ne me retenais plus sur rien, quitte à profiter du temps qui est le mien autant que ce soit à fond. En fin de traitement de chimio, quoiqu’il se passe, mes toubibs vont être dans l’obligation de respecter une période de sevrage avant de me proposer une nouvelle recette.

Hé puis voilà, il y a des journées qui portent leur lot de déceptions. La vente de la boite repoussée, c’est mon budget Pérou qui disparait.

Résultat de cette nuit trop tendue, ce matin j’étais complètement bloqué au niveau du dos avec de fortes douleurs, un mal de crâne comme un lendemain de fête et toutes ces questions qui se bousculent sans trouver de réponses.
Un petit coup de fil au toubib pour une consultation en urgence et me voilà sorti de mon salon où je croupissais dans ma quarantaine, pour me mettre en quarantaine dans mon véhicule avant de retarder une nouvelle quarantaine dans la salle d’attente du médecin.

Son diagnostic est simple et direct, il veut me faire ingurgiter des anxiolytiques. Mon mal de dos est la conséquence de ma tête qui déconne, qui ne supporte plus ce poids, qui ne veut plus entendre le banquier, les assurances. La baisse immunitaire aura eu au moins du bon, elle aura fait émerger cette faiblesse.

Mais pourquoi ils ne m’ont pas hospitalisé ces cons. Une petite cure de quelques jours loin de tout et de tous. Au lieu de ça, je me fais mes piqures moi-même parce que l’infirmière est injoignable pour remonter mes globules, et j’ai dans ma poche une boite d’anxiolytiques que je ne veux pas toucher.

Un spectre qui en apparence fait bonne figure alors qu'une fois le rideau tiré, tout se replace dans l'angoisse. 

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