01
janvier 2013
L’année 2012 vient de s’achever sans beaucoup de regrets. Je crois que jamais une seule année ne m’aura autant fait changer. Changer de point de vue sur moi-même et ma façon de paraitre, l’inoxydable, le roc…
Du
haut de mes 1m71, j’ai toujours montré cette armure qui portait, certes,
quelques éraflures mais restait solide devant l’adversité. Aujourd’hui, cette
carcasse protectrice n’est plus, à la place il y a le p’tit bonhomme qui se
trouve bien faible devant l’épreuve qu’il traverse. J’ai donné beaucoup de ma
personne sur ce temps consacré à la gestion de mon cancer pour me retrouver un
an après, au même point, avec une perspective de traitement à réinventer pour
l’année à venir.
Je
sais que cette lutte ne s’arrêtera pas là et qu’il faudra peut-être compter sur
de long mois de traitements pour obtenir une vision sur l’avenir plus concrète.
Je
sais qu’il va falloir changer beaucoup d’habitudes dans ma façon de travailler
si je ne veux pas perdre ma boite. Je ne vais pas être le seul à subir ces
changements qui forcement vont très largement impacter mon entourage qui m’a
aidé à mettre tout ça en place.
Je
sais qu’il va falloir s’imposer une hygiène de vie qui ne correspond pas en
toutes choses à mon point de vue de bon vivant.
J’ai
envie de faire aboutir un tas de projets qui me tiennent à cœur, comme si je
voulais rattraper le temps. Je ne cherche pas à tout bousculer mais ma
perception des choses a changé, l’échelle du temps n’est plus la même. Si j’ai
encore autant de temps à vivre qu’avant, je ne veux plus le consacrer aux
priorités qui étaient les miennes hier.
L’année
2013 va donc nous apporter à tous son lot de bonheur, de désirs, de douceurs et
de souffrances.
Je
crois dur comme fer qu’il y aura une solution pour quitter ce compagnon qui ne
me lâche plus et je veux bien tout donner pour regagner cette liberté qu’est la
bonne santé, cette santé que chacun souhaite en priorité à ses proches lors des
vœux.
Alors
du fond du cœur, bonne année, bonne santé et toute la liberté dont vous pourrez
jouir sans modération. Pour ma part, mes désirs se limitent à une certaine idée
du bonheur qui passe inévitablement par cette notion de liberté, la liberté de
respirer, de marcher, de disposer de son corps et de son esprit. L’idée
relative au fait que l’on puisse vouloir limiter le désir pour pouvoir être
heureux n’est autre que celle exposée par le philosophe Schopenhauer, alors
vive Schopenhauer et restons modeste sur nos désirs.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.