Le troisième plan cancer met timidement l’accent sur la précarité

05 février 2014

Le risque de mourir d'un cancer entre 30 et 65 ans est deux fois plus élevé chez les ouvriers que chez les professions libérales, c’est notre Président qui vient d’avoir cette révélation et qui s’en émeut. On croit rêver.

Nos politiques sont vraiment complètement décrochés de la réalité.

Pour info Monsieur le Président, depuis la nuit des temps, la maladie, et plus particulièrement le cancer, rend pauvre ceux qui ne l’était pas à quelques exceptions près et fait sombrer dans la précarité la plus totale ceux qui n’avait déjà plus de moyen.

Vous n’avez pas idée de l’énergie que doit produire un malade pour s’en sortir et de la disponibilité qu’il doit avoir pour lutter contre sa maladie. Malheureusement, les tracas administratifs et la baisse conséquente des revenus ne permettent pas toujours d’offrir aux malades ce confort dont ils ont tant besoin. Certes en France les soins sont pris en charge à 100%, mais ensuite… il faut vivre avec ses dettes et son frigo vide parce que ses revenus se sont divisés par deux, parce que toutes les démarches administratives vont se baser dans le calcul des indemnités sur des revenus datant de 2ans. De grands noms de la médecine ont déjà dénoncé ces dérives qui font qu’un grand nombre de malades ont tout simplement faim, parce qu’ils n’ont plus ou presque plus de revenus. La vérité est qu’un grand nombre de malades vivent en dessous du seuil de la pauvreté.

J’ai écrit il y a quelques mois à la ministre de la santé Marisol Touraine pour l’interpeller sur ma situation qui est loin d’être aussi grave que ce que je décris dans les lignes précédentes, un membre de son cabinet m’a gentiment communiqué les coordonnées d’une assistante sociale. La dernière assistante sociale que j’avais interpellée sur le sujet était celle du centre anti cancer de Montpellier qui m’avait répondu par une fin de non-recevoir, rien dans son catalogue pour les professions libérales. Résultat, 1 ans plus tard, ça y est nous y sommes, en dessous du seuil de la pauvreté.

Mon voyage avec ce compagnon destructeur continue, mais mes rêves de voyages pour prendre ma part d’oxygène s’évaporent.

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