Nouveau départ pour anciennes valises

19 janvier 2016

Ce titre ne contient pas de mots clés magiques pour augmenter la fréquentation de ce blog.
Les valises dont il est question ne sont pas celles restées en consigne d'un voyage hypothétique ;  ce sont simplement les boulets qui pourraient m'empêcher de réaliser ces vieux rêves.

Je vais tout droit selon le choix de mon toubib vers une nouvelle série de cures de chimio. Il n'y a rien de nouveau dans sa pharmacie, du moins rien qui d'après son analyse permettrait d'améliorer mon ordinaire. Alors la recette est simple, on recommence avec la même chose qui pourtant n'a donné aucun résultat probant.

Alors, haut les cœurs mon p'tit gars tu vas prendre ton courage à deux mains ou demain tu prendra ton courage et tu ne vas pas nous faire chier avec tes envies de voyages exotiques dans des pays pleins de microbes.

Le premier effet secondaire de cette chimio est la chute vertigineuse de la défense immunitaire de mon organisme. En terme clair, si dans la semaine qui suit l'injection de cette merde, quelqu'un éternue à proximité, je récupère tous ses miasmes.

De là a voyager, il y a comme un gouffre infranchissable.

Je sais, sans aucun doute, que ma vie sera beaucoup plus courte que prévue, mais ce n'est pas une raison pour prendre un chemin semé d'embûches.

A l'heure qu'il est, et avant de débattre avec ce toubib de son programme  pour les mois à venir, mon choix se porterait plus sur mes valises pour un voyage d'envie et de découverte, de culture et de vie, d'humanité et de plaisir.

1 commentaire :

  1. Depuis que tu as mis ce billet en ligne, j’hésite à y répondre… J’ai toujours la crainte, lorsque je discute avec des gens qui vivent ce que nous vivons, d’influencer leurs choix de façon qui irait à l’encontre de leur traitement. J’ai cette crainte parce que j’ai des idées très arrêtées sur le sujet. Ton billet… ce billet m’obsède… j’y reviens constamment. J’ai dû le lire plus d’une dizaine de fois parce que je sais, sans l’ombre d’un doute, qu’un jour, j’en écrirai un similaire.
    Lorsque mon premier spécialiste m’avait donné de six mois à un an sans aucune possibilité d’y survivre, j’ai quitté mon emploi, ma famille, mon logement et je suis parti trois semaines en voyage. J’avais besoin d’emmagasiner le plus d’images, de sons, d’odeurs, de pays, de rencontres possibles. Tant qu’à partir, je voulais partir avec un maximum de bagages.
    Par la suite, j’ai trouvé un spécialiste qui a prolongé mon espérance de vie, mais dès le début de nos rencontres, j’ai été très clair avec lui et son équipe; je ne veux pas passer les derniers mois de ma vie confiné à un lit dans une pièce de quelques mètres carrés. J’entretiens un dialogue très franc avec mon toubib et lorsque le temps ne se comptera plus en année, je veux profiter de ce qu’y me restera au max. Mon entourage est bien au fait de ma décision et me supporte dans mon choix.
    Ma situation est très différente de la tienne… je n’ai pas d’enfants… je n’ai pas de conjointe… d’où mon hésitation à te dire tout ça.
    Désolé, je ne veux pas en dire plus… je ne pense pas que ce ne soit ma place de conseiller quiconque…

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