Le miroir n’est pas très complaisant

15 oct 2013

Le passage devant le miroir de la salle de bain devient une épreuve difficile à supporter. Quand j’étais petit, je n’étais déjà pas très costaud et une fois adulte, je suis resté toute ma vie avec une taille très moyenne et un corps plutôt svelte, en terme clair il ne fallait pas éternuer trop près de moi au risque de me voir chuter comme un château de carte. Vers 30 ans je pesai 51 kg pour 1,71 mètre.
La stabilité de la vie familiale m’a permis d’ajuster ce déséquilibre en gagnant quelques kilos, mais rien que du muscle…
Tout ça à bien changé, la maladie et les médicaments ont amené leur lot de mutations physiques. Je vais bientôt afficher mes 80 kg, le visage bouffi, les pommettes rougeoyantes, la bouée autour de la ceinture qui dépasse du pantalon. Je n’ai jamais jugé qui que ce soit pour son embonpoint, mais celui que je vois dans la glace, je ne le supporte pas. Avec 10kg de moins je me sentais solide, là j’ai une impression de fragilité, d’autant que je ne sais pas jusqu’où ça va aller. Je fais au mieux pour avoir un peu d’activité physique et je ne fais pas bombance à chaque repas, je ne grignote jamais et ne mets jamais trop de sel dans mes préparations. Nous avons au sein de la famille une culture culinaire qui nous incite à manger fruits et légumes frais, jamais de plats préparés, jamais de conserve.
La maladie me ronge petit à petit, et  j’ai l’impression de visualiser cette échelle sur mon tour de ventre. Dès que je ressens un excès de fatigue ou un impact quelconque de la maladie, je constate également une prise de poids ou au minimum un degré de « bouffi » sur le visage. Je n’aime pas ce corps.

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