Maryse témoigne des 8 ans de galère à accompagner Georges son père atteint d’un cancer de la prostate métastasé

13 mars 2015

Georges, 75 ans, sportif (compétition de marche athlétique), ne boit pas, ne fume pas, fait attention à son alimentation....Et le 24 décembre 2008, confirmation d'un cancer de la prostate métastasé, stade 4.

Entre 1998-2003, chaque année, pour recevoir le certificat pour l'aptitude à la marche, Georges passe une visite médicale avec prise de sang comprenant entre autre le psa. Chaque année, le psa progresse mais reste dans les normes. il grimpe d'un par an en moyenne. En 2003, il se trouve à 3,5.A ce moment, le médecin parle qu'il faudra à l'avenir surveiller çà de plus près. Malheureusement, le médecin de famille C. décède et papa change de médecin traitant dès 2004.Ce dernier ne pratique plus de toucher rectal ni de prise de sang. A tort, sans doute, mon père ne réclamera aucun examen à ce sujet. Les années se passent sans problème à part qu'il urine plus souvent le jour, difficulté de se retenir et les nuits sont fractionnées par des mictions fréquentes. Le médecin dit que c'est l'âge et cela en reste là.

En 2006, crise d'hémorroïde qui se soignera avec des anti-inflammatoire cataflam et du daflon...

En 2008, les mictions sont toujours plus fréquentes et dès le mois de novembre, il ne parvient plus à uriner la nuit.Au bout de 3 jours, il se rend chez son médecin traitant qui réalisera une prise de sang et lui prescrira un complément à base de soja...très bien tout çà mais cela ne règle pas ces problèmes urinaires. Il fait de la fièvre. Il ne sait plus uriner la nuit...D'initiative, je donnerai un anti inflammatoire  cataflam et les problèmes seront moins importants...Les résultats du psa:60..On est épouvanté mais le médecin nous  dit que rien ne prouve que c'est un cancer Mais mon père et moi, en sommes convaincus. Le fait que mon père est encore sportif à son âge leur donne l'impression que c'est sûrement une hypertrophie de la prostate bénigne. Il passera un endoscopie de la prostate et cet examen confirmera la présence de deux nodules sur la prostate...Examen épouvantable vu qu'il faut boire un litre d'eau et rester sans uriner. I impossible pour lui de réaliser cette abstinence. Le truc:continuer à boire jusqu'à l'examen et uriner quand c'est nécessaire. L'examen a grâce à ce truc été possible. Je remercie la personne qui nous a donné cette astuce. A ce moment,le médecin nous dit encore que l'opération est possible. On envisage un rendez-vous avec l'urologue. Rendez-vous le 24/12.J'oublierai jamais ce jour, la veille de Noël. Enfin, il y a du bon et du moins bon en ce jour de réveillon. Ce spécialiste nous dit ,après le toucher rectal, que c'est un cancer .Deux traitements possibles:rayon ou hormone...Papa est heureux car il craint les hôpitaux et les opérations..La mauvaise nouvelle;il faut réaliser une biopsie malgré que l'on sait que c'est cancéreux et une scintigraphie. Il prescrit à mon père à ma demande un médicament pour éviter les rétentions urinaires la nuit. Ce médicament va nous sauver la vie.Omic ocase.(1€ par jour). Il ne calera plus la nuit. Le pied!!! après un mois de calvaire pour lui et pour moi sa fille qui vit au rythme de ces mictions..).

Le 12/1/2009, biopsie .Mon père craint cet examen. Il a peur que cela ne réveille ces problèmes urinaires. Un antibiotique la veille je crois et tout s'est bien passé. Examen douloureux mais supportable. Il ne voudrait plus recommencer. Il en garde un mauvais souvenir. Résultats:cellules cancéreuses

Le 24/1/2009, scintigraphie:métastases au bassin...

....le l'urologue nous recontactera....rien....rien...rien...Fin février je resonne moi-même à  l'hôpital et là, la blague, on ne retrouve pas le dossier et on nous dit / « si le médecin n'a pas réagi, c'est qu'il n'y a rien ».Je n'en crois rien. Quelques heures plus tard, un nouveau contact: «  c'est bien un cancer il faut commencer un traitement tout de suite. »

On revoit l'urologue en février, qui confirme le cancer métastasé et propose un traitement hormonal  decapeptyl, une piqure tous les trois mois. Il nous affirme que tout va bien se passer. Première injection en mars avec le stress sur les suites du traitement.

Entre le médecin traitant et l'hôpital des rencontres oncologiques ont eu lieu au sujet de papa. Il avait été proposé de ne rien faire vu l'état avancé du cancer. Heureusement le médecin traitant a parlé du bon état de santé de papa, de son passé sportif et par conséquent, la décision d'essayer le decapeptyl au lieu des soins palliatifs. Pas trop d'effet secondaire a part le manque de vitalité, de force. Finalement, en juin, l'omic ocase est supprimé .Papa peut s'en passer. Plus de problème urinaire. Le psa est passé de 60 à 5.Il répond bien. On passe de la mort au succès en 3 mois...on va commencer à croire au succès même trop. En septembre, psa 1,5.

En décembre 2009, il ne descend plus il est à 1,8. c'était déjà un signe que cela allait remonter mais à l'époque on n'avait pas encore l'expérience de maintenant.

Tout se passe bien. Papa continue la compétition mais les résultats sont forts baissés vu le médicament. Le moral prend un coup...

En décembre 2010, le psa est à 5, l'urologue décide d'ajouter le casodex, comprimé à prendre tous les jours...Pas d'effet secondaire en plus et le psa repasse à 0,5.Le deuxième traitement fonctionne. Là je commence à m'inquiéter car je me demande s'il existe beaucoup de traitement. Ce dernier me parle d'une panoplie...le gag...

Papa, lui, malgré les bons résultats commence à comprendre qu'il ne guérira jamais pourtant il en avait l'intime conviction. Et moi je commence à chercher sur le net et je me rends compte que je suis pour mon père au traitement de deuxième ligne et puis  direction chimios. Mon dieu...Sachant le caractère de mon père qui supporte déjà mal l'urologue tous les 3 mois et les examens de contrôle...J'envisage le calvaire futur..et j'avais pas tort.

Je crois qu'à mon avis l'urologue a commencé trop tôt le casodex. Avis personnel;Ce serait à refaire, je me serais opposée comme actuellement. Vu le peu de traitement, il faut gagner du temps donc on a intérêt à ne pas changer trop vite de traitement. Il vaut mieux attendre les symptômes du cancer qui sont chez mon père le blocage urinaire à chaque fois. C'est de cette manière que je fonctionne maintenant avec mon père tant qu'il n'y a pas de blocage on continue le traitement en cours. C'est l'expérience  qui parle maintenant...il faut être pris pour être appris.

Pendant plusieurs années on sera tranquille le psa remonte régulièrement mais lentement. Donc on avance ver le haut en croisant les doigts pour la suite...mais quand ca monte cela monte très vite et de façon exponentielle.On passera à 1, puis à 2, 3, 4, puis 5 puis 9. Le médecin urologue parle de laisser monter le psa jusque 20 avant de prendre une décision. Pas de chance pour nous, en arrêtant le casodex en 3 mois en mars 2013, le psa passe directement à 20.A ce stade, l'effet escompté n'a pas eu lieu..Il nous invite à voir un cancérologue et de repasser une scintigraphie, un scanner en attendant le rendez-vous tant redouté. L'urologue nous parle qu'un nouveau traitement hormonal existe et est efficace le fameux :zytiga. Mais ce médicament ne peut être prescrit que par un oncologue. Nous partons donc tout serein au cancérologue .Mon père et moi sortirons de la sur les genoux, épouvantés.

Le zytiga ne peut être prescrit qu'après échec de la chimio. Cela nous tombera comme un coupret. Malgré tout , mon père , pensant sa mort proche, accepte de passer les examens .Il faut savoir que maintenant il est proche de 81 ans.

Les scanners, et scintigraphie montrent que le cancer a peu évolué. Je propose au cancérologue de represcrire le casodex. Que risque-t-on? Elle me dit pour vous faire plaisir je vous le represcrit mais cela ne donnera rien cela risque même de faire avancer le cancer. Elle nous remet un rdv en décembre. En attendant nous reverrons l'urologue en septembre pour la fameuse piqure de  decapeptyl. Mon père continue à uriner  sans arrêt. On ne les compte plus. La nuit, cela devient de plus en plus difficile.

En septembre 2013, on revoit l'urologue avec angoisse. Le psa est redescendu à 9.un miracle quand on sait que l'oncologue disait qu'il continuerait à monter.

En décembre 2013, le psa est à 25.La situation se complique. je m'attends à la rétention prochaine,mais on croise les doigts.

En février 2014, un samedi comme toujours c'est toujours  les week end, mon père ne sait plus uriner pire qu'au début de la maladie, c'est le jour et la nuit. Que faire? Il refuse d'aller à la clinique. je retrouve dans l'armoire à pharmacie, une boîte d'omic ocase qui l'avait sauvé la première fois.Je tente de lui donner malgré qu'ils sont périmés depuis 4 ans. Un grand oufff il urine à nouveau. On revoit l'urologue en mars 2014, au rdv habituel pour la piqure et les résultats de la prise de sang en cadeau..Le psa est à 69 plus haut qu'au début du traitement. Il nous represcrit de l'omic ocase, le médicament miracle que j'avais utilisé 15 jours auparavant.

Entretemps, de mon côté, depuis septembre 2013 j'ai pris contact avec la firme janssens pour savoir quand le médicament serait disponible sans chimio.Ils me répondent en novembre en me disant: dans deux trois mois.

En effet en février 2014, papa peut bénéficier du traitement sans avoir reçu la chimio...Je remercie grandement la firme Janssens qui a pris la peine de nous rappeler et de demander des nouvelles comme quoi les firmes ont aussi les soucis humain. C'est moi qui apporterai la preuve au médecin que papa peut bénéficier du traitement. Il le commencera le 28/3/2014.Un mois après, plus d'ennui urinaire et papa peut se passer de l'omic ocase. Son psa passe de 69 à 5;Puis à 0,2.Après cela commence à remonter comme à chaque fois(0,5, 0,8, 1,2 ,1,5 ,1,8 , 2,1 , 2,8).j'imagine qu'à la prochaine analyse en avril ce sera 3 et ainsi de suite.

L'urologue a souvent des paroles ironiques. Une fois on lui a dit « vous vivez trop vieux » .vous épuisez toute la pharmacopée....pfff.il faut être solide quand on est patient et accompagnant.

En mars 2014, on nous a appris que la prochaine étape c'est la chimio car le x_tndi n'est remboursable qu'après échec de la chimio. Papa est dépité et moi sa fille : « comment envisager l'avenir? » J’espère de mon côté que le psa ne galope pas trop vite et qu'entre temps le dernier médicament hormonal x-Tandi sera disponible pour lui. Je compte prendre contact avec l'entreprise  pour connaître l'échéance de sa sortie.

Un dernier point:deux mois après le début du zytiga mon père a eu de l'allergie, urticaire qui a disparu en prenant une fois par semaine thuya 9ch deux granules. Après un an de traitement, c'est les pieds qui gonflent.je commence à donner deux granules une fois par jour d'apis mellifica 9ch.On dirait que cela commence à dégonfler sauf les chevilles qui restent gonfles.Il prend aussi un médicament pour la tension alodipine.Sa tension reste à 15 de moyenne.

Pour la prednisone, il a du purpurea  sur les bras et des hématomes sur les bras. Cela embête beaucoup papa mais les médecins lui disent c'est la cortisone et voilà...moi je donne de l'arnica  comme crème. On fait avec ce que l'on a pour soulager les êtres chers.

PS:depuis le début de sa maladie papa prend de la graine de lin , «   une cuillère trois fois par jour .il parait que cela fait régresser les métastases...(Canada)

Pour finir, il marche tous les jours 8 km.il n'a pas mal..sauf les pieds gonflés depuis un mois. Son moral est à zéro car il a peur de ne plus savoir marcher ce qui est sa passion.

En espérant que cela rendra service aux autres malades. Nous cela fera 8 ans en novembre que notre calvaire a débuter.

Nous revoyons l'urologue en avril...On espère en savoir plus sur le X-tandi.

Maryse  sa fille

Georges son père malade

(Belgique Namur)

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