Les veines sont déjà presque inutilisables


22 août 2012

Ce matin prise de sang pour vérifier le taux d’immunité de la bête avant la visite demain avec le médecin remplaçant l’oncologue pour la deuxième injection de Taxotere si tout va bien.
J’espère qu’il y aura comme un minimum d’accoutumance de l’impact de la chimie sur le corps. Le souvenir des 3 à 4 jours de douleurs ne m’enchante pas vraiment.
Depuis quelques jours je n’ai plus de douleur au ganglion inguinal gauche.

23 août 2012

Rendez-vous avec l’associé remplaçant l’oncologue pendant ses congés pour vérifier si les résultats sanguins sont bons et discuter brièvement du ressenti de la première injection.
Je signale les douleurs qui ont suivi sur les 4 jours après la première injection et expose mon inquiétude à propos de ma jambe gauche qui est encore considérablement enflée.
Ma douleur est prise en compte et une ordonnance pour une prise  de Soluprède (corticoïde) pendant les premiers jours me permettra de passer cette étape sans douleur.
Le fait que la jambe soit enflée et de plus me génère des douleurs reste sur le coin de la table. A chaque fois que je parle à un toubib de ce problème, c’est comme s’il n’entendait pas ma demande d’aide, ça va faire 2 mois que j’ai cette jambe enflée et rien ne se passe en dehors de mes séances de kiné qui ont été mise en place à ma demande.
5 minutes plus tard, je ne suis déjà plus avec le toubib, si c’est pour lire les résultats d’examens du labo, une infirmière sait également le faire. Je veux bien prendre en compte le fait que ces médecins sont débordés, particulièrement en période estivale où les soignants sont moins nombreux alors que les malades continuent d’être de plus en plus nombreux, mais là, c’est un peu abuser…
On m’installe dans une chambre pour mettre en place le cathéter pour l’injection de la chimio. L’infirmier pique le bras gauche avec un peu de difficulté « merde, je croyais l’avoir raté… »
Hé oui, mon gars, tu l’a bien raté, le bras enfle à vue d’œil et me fait très mal. On change de bras, on pique le droit, toujours avec une douleur et là, visiblement ça enfle aussi mais on va faire avec. Les veines sont déjà presque inutilisables. Nous allons réfléchir pour installer Le Port-a-cath (PAC) ou "chambre à cathéter implantable" qui est un système installé sous la peau et qui permettra de faire des injections sans cathéter.
Le premier produit est passé sous la peau du bras gauche, le deuxième dans les veines du bras droit et pour le Taxoter, il faut changer la connexion au niveau du cathéter, mais problème il n’y a pas de robinet sur ce cathéter. La clinique est en plein déménagement et les cathéters à robinet doivent déjà être dans les cartons. L’infirmière change la connexion en retirant le premier tuyau et rapidement pour éviter que ça coule en mettant l’autre à la place. C’est un peu comme si votre plombier retirait un tuyau d’eau sans couper l’arrivée pour en mettre un autre à la même place.
Voilà, Monsieur, dans une heure vous êtes libre. Trois heures plus tard, je sorts de la clinique avec des douleurs dans les bras, ma jambe enflée et une grosse colère, mais peut-être suis-je trop exigeant. Cette impression d’être un pion dans leur jeu est très désagréable.
Je rentre au plus vite chez moi, peut-être vais-je pouvoir travailler une heure ou deux.

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