17 septembre 2012
En tant que
malade, je suis un patient qui est impatient de guérir. Si il y a un point que
les médecins devraient travailler avec leurs patients c’est bien celui là, la
patience.
Quand vous
êtes pris en charge dans un service d’oncologie, il va falloir gérer la plupart
du temps avec le temps. Le corps médical est complètement débordé devant la recrudescence
de malades avec des effectifs de soignants bien en dessous des obligations de soins
à prodiguer.
Difficile
de demeurer patient dans une époque où l’on nous incite à tout exiger tout de
suite. Et pourtant…
Dans un
grand nombre de messages qui ont précédé ce dernier, je fais écho de mon étonnement au sujet des dysfonctionnements de la « médecine de ville ». Le souci de la
rentabilité dans les établissements privés est passé par des économies sur le
personnel et sur la gestion du temps de ces soignants ou personnels
administratifs.
En arrivant
ce matin à la clinique pour ma troisième chimio, après les formalités d’usage,
on m’a prié de patienter dans la salle d’attente. C’est très facile à
identifier, c’est la plus grande pièce de l’étage compte tenu du nombre de
candidats au grand jeu de la patience. A ma gauche le médecin qui demande si
nous savons quel est le suivant, parce que lui, il est 10 h, il a déjà perdu le
fil des choses sur le plan de l’organisation. A ma droite un jeune homme qui
est là depuis plus de 2heures à qui on avait promis une attente de 20 minutes.
Personnellement j’ai rendez-vous à 10h, d’habitude je vois le toubib environ 15
minutes, je suis ensuite confié à l’infirmière qui me connecte avec ma chimio
20 minutes pour les premiers produits, 1 heure pour le Taxotère, 10 minutes
pour le rinçage, un peu moins pour le pansement et au revoir. Donc pour ceux
qui ont suivi, environ 2 heures, rdv 10h, sortie 12h30 avec un peu de marge. Hé
ben non, vous ne savez pas calculer, avec le facteur patience au milieu qu’il
faut impérativement avoir sans autres explications, la sortie est effective
vers 16h00.
J’ai l’impression
qu’il commençait sérieusement à s’énerver, Ils ne sont pas patients ces jeunes…
Petit détail qui fait la différence, dans cet établissement tout neuf, il semble y avoir une légère trace de prise en compte du malade, non pas sur le plan de la patience, quoi que c'est peut être une piste, mais sur le plan de la prise en charge de l'être. J'ai vu sur certaines portes fermées des étiquettes mentionnant :
Petit détail qui fait la différence, dans cet établissement tout neuf, il semble y avoir une légère trace de prise en compte du malade, non pas sur le plan de la patience, quoi que c'est peut être une piste, mais sur le plan de la prise en charge de l'être. J'ai vu sur certaines portes fermées des étiquettes mentionnant :
- Espace de détente,
- Espace de bien être
- ...
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