Un nouveau départ



1 octobre 2012

Demain, premier rendez vous avec l’oncologue du Centre Régional de Lutte contre le Cancer (CRLC) de la région Languedoc-Roussillon, Val d’Aurelle.

J’attends beaucoup de ce rendez-vous. Au-delà de l’accord de prise en charge par le centre pour me permettre de lâcher la médecine de ville qui suit ma maladie depuis 9 mois, sans prendre en compte le malade qui va avec. J’attends une communication franche et directe avec les soignants. C’est l’impression que j’avais eu lors du premier entretien avec le responsable de cette nouvelle équipe qui m’avait reçu il y a quelques temps.

Comme bon nombre de malades du cancer je souffre de ce silence du corps médical. La plupart des non-dits sont sûrement motivés par le doute voir l’ignorance. Moi, malade, je reste persuadé qu’il vaut mieux expliquer que la réponse est incertaine plutôt que de laisser le patient sombrer dans l’angoisse d’un silence trop lourd à analyser.

Actuellement je gère ma vie et mon entreprise au jour le jour avec en permanence ce doute qui ne me laisse jamais l’esprit totalement tranquille. Je ne sais pas où je vais, comment j’y vais et pour combien de temps. Sur cette base, je peux tout imaginer mais sans aucune objectivité puisque ce non-dit génère le pire. Pour guérir ou tout simplement pour avancer j’ai besoin que l’on me balise un peu le chemin. Je n’ai pas peur du pire, je ne supporte pas cette incertitude qui pourrit ma vie et celle de mes proches.

Le silence d’un médecin vis-à-vis de son patient, c’est ni plus, ni moins que du mépris. « Il n'est réplique si piquante que le mépris silencieux. » Montaigne avait bien senti la force néfaste de ce terme.

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