6 octobre
2012
Depuis le
début de la maladie, le temps c’est partiellement arrêté pour moi, uniquement
pour moi. Pour le reste tout fonctionne au même rythme et du coup, de mon point
de vue, tout s’accélère.
En temps
normal, je suis plutôt du genre hyper actif, et ça m’a toujours bien aidé,
entre autre pour le travail. J’ai toujours eu l’impression d’avoir un temps d’avance
sur mes interlocuteurs. Maintenant je suis comme un vieux désorienté qui vient
de subir un décalage horaire. Ça n’est pas sans conséquences.
La gestion
de mon entreprise est au plus bas, les ouvertures de nouveaux marchés
inexistantes, les pertes de prospections prometteuses ou de marchés en cours en
constante progression, la trésorerie au plus mal. Je sais, pour mes fidèles lecteurs,
je me répète un peu, rassurez vous, ce n’est pas dû à une dégénérescence cérébrale,
les métastases sont beaucoup plus bas, c’est simplement une aggravation des
faits.
Pour être
clair, en très peu de temps je viens de perdre ¼ de mon chiffre d’affaires
annuel. Je ne suis pas seul à travailler donc, au prorata, c’est autant que mes
collaborateurs ne toucheront pas. Quand on travaille en réseau, si un des
participants a une faiblesse et que les autres ne compensent pas, c’est tout le
monde qui perd. Les plus vulnérables pourraient même être obligé de remettre en
cause leur propre entreprise.
A l’origine
de ce problème, le cancer, celui qui vous met à terre quand vous apprenez sa
présence dans vos cellules, celui qui vous diminue vos semaine pour libérer du
temps dédié aux examens, celui qui vous empêche de dormir et vous trouble
l’esprit à longueur de journées et de nuits, celui qui vous créé des fatigues
et des douleurs…
Sans rentrer
dans les détails, le manque de présence et surtout le manque de concentration
sont fatals pour l’équilibre de l’entreprise. J’en arrive à avoir plus peur des
conséquences de ces pertes de contrats que de la maladie elle-même.
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